Pouvez-vous rappeler ce qu’est un fonds d’investissement ?

Un fonds d’investissement, c’est l'intermédiaire qui intervient entre les investisseurs apportant des capitaux et les entreprises bénéficiant des financements. Smalt Capital remplit cette mission depuis plus de 20 ans, tant dans la région que dans toute la France.

On connaît bien les fonds, notamment grâce aux start-ups qui ont démocratisé leur concept. Vous avez également une cible privilégiée, les énergies renouvelables. Pourquoi avoir choisi ce secteur ? Est-ce par nécessité ou simplement parce que c’était à la mode ?

La mission de Smalt Capital depuis 20 ans est d’être le partenaire financier de référence pour les PME, notamment dans le quart sud-est du pays. Les énergies renouvelables sont devenues une évidence à une époque où l'urgence climatique est devenue un consensus de plus en plus généralisé. Nous avons donc voulu mobiliser nos investisseurs et notre réseau pour soutenir le développement des ENR en France.

On a beaucoup entendu parler des grands projets industriels décarbonés, notamment autour de l’hydrogène. Mais qu’en est-il des projets de taille intermédiaire ? Sont-ils également importants dans le paysage des énergies renouvelables ?

C'est exact. Les grands projets sont visibles et salués en tant que symboles de la prise de conscience collective et de l'action politique. Cependant, en dessous de cette surface, il y a de nombreuses entreprises de taille intermédiaire en France qui jouent un rôle quotidien dans la transition énergétique. Elles ont besoin de financement, souvent moins adressé par les grands investisseurs et les politiques. C'est là que nous intervenons.

Comment se situe Marseille dans cette transition énergétique en termes d’entreprises ? Sommes-nous bien placés par rapport au reste de la France ?

Marseille et la région Sud Provence ont un avantage avec l'énergie solaire grâce à leur ensoleillement. Cependant, globalement, la France a du retard dans ce domaine. La région pourrait jouer un rôle plus important dans le développement des ENR. Actuellement, une grande partie de la production photovoltaïque en France vient d'autres régions, et nous aimerions voir la région mieux représentée.

Vous avez créé un fonds permettant aux particuliers de contribuer au financement des projets d’énergies renouvelables. Est-ce une réponse à l'envie sociétale d’accompagner cette transition ?

Absolument. Nous avons d'abord travaillé avec des investisseurs institutionnels, puis avons constaté que de plus en plus de particuliers souhaitaient investir dans les ENR. Notre fonds ENERGREEN permet à ces personnes de concrétiser leur engagement en finançant des projets concrets d'énergies renouvelables en France.

Lorsque Bruno Le Maire annonce un plan de bataille pour le solaire à Manosque, est-ce un signe positif pour la région ? Est-ce un moteur similaire aux grands projets dont on parlait précédemment ?

Tout à fait. C'est un signe très positif pour le marché et le déploiement des ENR en France. Ces initiatives politiques sont des moteurs visibles qui montrent l'engagement en faveur de la transition énergétique.

Parlons des critères ESG. Ils examinent la performance environnementale en plus de la rentabilité. Quel est leur impact sur vos investissements ?

Nous approuvons ces critères car ils orientent l'épargne vers des projets respectueux de l'environnement et de la biodiversité, avec un impact limité. Nous visons à financer des projets ayant un impact positif sur l'environnement, et ces critères en tiennent compte, ce qui illustre un axe clair vers des investissements plus durables et respectueux de l'environnement.

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